Aux grands maux… Les grands mots !

Glossaire non-exhaustif de quelques termes appropriés pour parler traitement des déchets.

DIY : « Do It Yourself » en anglais, ou Fabrique-le toi-même en traduction française précise.
Économie d’usage : Il s’agit de louer ou d’emprunter un bien que l’on souhaite utiliser, plutôt que de
l’acheter pour le posséder. (On peut aussi parler d’économie circulaire.).
Upcycling : littéralement, « recycler vers le haut », mais ça ne veut pas dire grand-chose alors en français, on appelle ça du « surcyclage »… Si ce n’est toujours pas clair, il s’agit de récupérer des matériaux ou des produits dont on n’a plus l’usage afin de les transformer en matériaux ou produits de qualité ou d’utilité supérieure. En quoi c’est différent du recyclage ? Voir la définition du recyclage juste en dessous.
Recyclage : traitement des déchets qui permet de récupérer des matériaux afin de les réintroduire dans un nouveau cycle de production. En gros, un produit recyclé passe forcément par la case « déchet » et
« destruction ».
Troc : Échange direct d’un bien contre un autre. Simple. Basique.
Permaculture : Il s’agit d’un mode d’agriculture fondée sur les principes de développement durable qui
imite les fonctionnements des écosystèmes naturels. Mais ce mouvement va plus loin encore puisqu’il
s’applique tout aussi bien à l’agriculture qu’à la gestion des énergies, la finance, l’architecture etc …
Comment ? En se reposant sur trois principes fondamentaux : prendre soin de la terre, prendre soin des
humains, créer l’abondance et redistribuer les surplus. Beau programme, non ?!
Lombricompostage : Aussi appelé Vermicompost, c’est la digestion des déchets organiques alimentaires par les vers, qui les transforment en engrais de grande qualité. L’avantage par rapport au simple compostage, c’est que les vers sont généralement super efficaces. Et puis ça fait toujours de la vie au fond du jardin une belle colonie d’annélides polychètes (mot compte triple!).
Consigne (emballage) : Le principe de la consigne consiste à séparer le prix du contenant de celui du
contenu, mais surtout de ne payer le contenant qu’une seule fois pour de multiples utilisations de sorte à ce que l’emballage soit simplement « loué » au producteur ou distributeur qui, en échange d’un retour
vide, pourra revendre son produit sans facturer une nouvelle fois le contenant. Le meilleur exemple de consigne qui persiste en France est celui des bouteilles de gaz et on est bien contents d’ailleurs que celles-ci soient consignées sinon on en retrouverait partout dans la nature et ça commencerait à être sérieusement dangereux.
Méthanisation : processus biologique de dégradation des matières organiques. À l’issue de ce processus, deux composants sont produits : le biogaz et le digestat. Le biogaz, c’est, en gros, un gaz naturel combustible et le digestat un fertilisant. Qu’est-ce qui est méthanisable ? À peu près tous les déchets organiques d’origine animale, végétale, bactérienne ou fongique… On appelle ces matières des
« intrants », et pour crâner encore plus pendant vos prochaines mondanités, vous pouvez aussi parler de « digestion anaérobique » plutôt que de méthanisation, vous verrez, ça fait son petit effet !

Bonus sciences-fiction pour les passionnés :
Overband : séparateur magnétique suspendu, qui grâce à un aimant permanent, permet de récupérer les métaux ferreux présents dans les produits issus de la collecte sélective.

Écrit par Julie Lefebvre, bénévole au Comptoir des Assos.

Cette contribution bénévole a été recueillie dans le cadre de la formation « Ecriture journalistique » et des animations « Déchets » proposées par l’équipe du Comptoir des Assos.